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Caractéristiques et aire de répartition Le colibri calliope, pesant moins que 5 g, est le plus petit oiseau en Amérique du Nord. Il est aussi le plus petit migrateur sur de longues distances au monde (Calder et Calder 1994). Il hiverne sur la pente côtière du Pacifique du Mexique et son étendue de reproduction s'étend de la Sierra Nevada à l'écozone des plaines boréales de la Colombie-Britannique en passant par les vallées et pentes subalpines plus sèches, ce qui veut dire que certains calliopes de la Colombie-Britannique voyagent plus de 9 000 km par année (Calder et Calder 1994). De la neige se trouve parfois sur le sol et des températures sous zéro la nuit surviennent encore lorsque ce colibri arrive en Colombie-Britannique. Les mâles se rassemblent parfois en leks dispersés de façon à ce que les individus des territoires avoisinants puissent entendre et voir les démonstrations (Hutto 2014); les femelles peuvent s'occuper de deux nids à la fois, avec le second nid construit tandis que des oisillons se retrouvent toujours dans le premier nid (Batchelder et coll. 2012).

Répartition, abondance et habitat Le Colibri calliope niche dans la majeure partie de l'intérieur, aussi loin, au nord, que la vallée de Bulkley dans l'Ouest et que la rivière de la Paix, dans l'Est. Les relevés de l'Atlas ont documenté une reproduction plus au nord et à l'est que celle connue lorsque l'ouvrage The Birds of British Columbia a été publié en 1990, mais l'aire générale de l'espèce demeure à peu près la même. Les relevés de l'Atlas ne contiennent aucun enregistrement de sa reproduction sur la côte, bien qu'il y ait un enregistrement confirmé et un cas soupçonné de reproduction pour l'île de Vancouver (Campbell et coll. 1990).

Les données de l'Atlas sur la probabilité d'observation et le dénombrement par point indiquent que la population atteint son plus haut niveau d'abondance dans les vallées plus chaudes de l'écoprovince Intérieur sud, alors que dans d'autres vallées intérieures (p. ex., Columbia et Kootenay) les valeurs de Pobs sont modérément élevées. Dans ces régions, la plus forte abondance est observée dans les zones biogéoclimatiques du pin ponderosa et du Douglas taxifolié de l'intérieur, et à des altitudes inférieures à 500 m. Les relevés de l'Atlas ont mis en évidence une région d'abondance modérée plus restreinte et des valeurs de Pobs plus élevées à des altitudes situées entre 670 et 1 250 m dans la zone biogéoclimatique subboréale à épinette au nord dans l'écoprovince Intérieur centre. Cette altitude est inférieure à celle où niche l'espèce dans la Sierra Nevada de Californie, mais se situe dans la gamme d'altitudes observée ailleurs (Calder et Calder 1994).

Le Colibri calliope a pour habitat des terres arbustives, des forêts ouvertes et des ouvertures de couverts forestiers créées par l'exploitation forestière ou des incendies. Son nid se trouve souvent sur les bords de forêts mixtes de conifères et à côté de ruisseaux. Le Colibri calliope utilise fréquemment la sève des puits et des dommages au tronc créés par le Pic buveur de sève, en particulier dans les bouleaux.

Conservation et recommandations Il n'existe aucune préoccupation majeure de conservation pour cette espèce qui démontre une tendance stable et qui a amorcé une augmentation modérée de sa population à long terme (Environnement Canada 2011). Les tendances de population devraient continuer à être surveillées par le Relevé des oiseaux nicheurs et par baguage (Finlay 2007). De nombreux sujets de recherche proposés par Calder et Calder (1994) restent toujours à explorer, comme la possibilité d'utiliser les populations de la Colombie-Britannique afin d'explorer les contraintes d'une petite taille pour la migration sur de longues distances et la survie à la limite nord de l'aire de répartition des migrateurs, et des recherches connexes visant à évaluer l'impact du paysage et du changement climatique sur la répartition et le succès reproducteur des colibris calliopes.

Alison Moran and David F. Fraser

Citation recommandée: Moran, A. and Fraser, D.F. 2015. Colibri calliope dans Davidson, P.J.A., R.J. Cannings, A.R. Couturier, D. Lepage, et C.M. Di Corrado (eds.). Atlas des oiseaux nicheurs de Colombie-Britannique, 2008-2012. Études d'Oiseaux Canada. Delta, C.-B. http://www.birdatlas.bc.ca/accounts/speciesaccount.jsp?sp=CAHU&lang=fr [18 mars 2025]