Indices de nidification |
Probabilité d'observation |
Élévation |
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Nombre de parcelles
Tendances BBS à long terme
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Abondance moyenne par région Régions de conservation des oiseaux [graphique]
Écoprovince [graphique]
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Abondance moyenne par habitat [graphique]
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Caractéristiques et aire de répartition L'Hirondelle rustique fend le ciel estival avec une insouciance manifeste. Se distinguant des autres hirondelles nord-américaines par sa queue nettement fourchue, elle a une manière étonnante de boire l'eau des étangs en plein vol. L'Hirondelle rustique mange des insectes, qu'elle capture en vol au-dessus des grands espaces et des plans d'eau. Elle s'accommode bien de l'espèce humaine, ayant presque entièrement délaissé ses cavernes et ses fissures naturelles pour aller nicher sur des surfaces artificielles, un processus qui a débuté en Amérique du Nord avant même l'arrivée des Européens (Brown et Brown 1999). Grande migratrice, l'Hirondelle rustique est l'une des espèces aviaires les plus répandues au monde; elle niche en Amérique du Nord, en Europe et dans le nord de l'Asie, et passe surtout l'hiver en Amérique centrale et en Amérique du Sud, en Afrique, dans le sud de l'Asie et en Australie.
Répartition, abondance et habitat L'Hirondelle rustique niche dans les basses-terres, les vallées et les plateaux peu élevés de la Colombie-Britannique. Les données de l'Atlas ne relèvent aucune évolution notable de la distribution de l'espèce depuis la publication de The Birds of British Columbia en 1997, excepté peut-être dans l'écoprovince sous-boréale intérieure, où l'intensification des observations permet de remplir les trous dans l'aire de distribution.
Cet oiseau actif est beaucoup plus commun dans la dépression de Géorgie qu'à tout autre endroit de l'écoprovince. Cependant, le modèle de probabilité d'observation suggère que l'on a une probabilité similaire de voir des hirondelles rustiques à des élévations faibles dans une bonne partie de la province. Dans les Montagnes boréales du Nord à l'extrême nord, les Hirondelles rustiques peuvent atteindre une abondance locale similaire à celle que l'on retrouve dans certaines régions du sud, mais leur nombre demeure limité par les sites de nidification locaux. La plus grande colonie relevée dans le cadre de l'Atlas, et la seule comptant plus de 20 nids, était constituée de 44 nids et située dans le sud de l'île de Vancouver. Des colonies de 10 à 20 nids actifs ont été trouvées à seulement dix sites, dont neuf dans le tiers sud de la Colombie-Britannique; par ailleurs, 17 colonies comptaient entre 5 et 10 nids actifs.
L'Hirondelle rustique est beaucoup plus commune en dessous de 250 m d'altitude qu'au-dessus, et plus commune dans les zones biogéoclimatiques côtières qu'intérieures. Elle habite les aires ouvertes telles que les terres agricoles, les zones intertidales, les plaines inondables et même les prairies alpines. L'Hirondelle rustique construit son nid dans diverses structures artificielles allant des granges aux ponts, et dans des endroits naturels tels que les falaises, les rives abruptes et même les cavernes. Elle niche également au-dessus des portes en saillie utilisées; si on ne la perturbe pas, elle reviendra au même endroit chaque année.
Conservation et recommandations Les données des 30 dernières années du Relevé des oiseaux nicheurs révèlent un déclin rapide de cette espèce, surtout dans les zones de nidification situées plus au nord et tout particulièrement dans l'est du Canada (Nebel et coll. 2010). C'est pourquoi l'espèce a été récemment déclarée « menacée » au Canada (COSEWIC 2011) et inscrite à la liste bleue en Colombie-Britannique, quoiqu'elle demeure peut-être plus nombreuse qu'avant la colonisation européenne. Les causes de ce déclin sont incertaines, mais les hypothèses avancées comprennent les changements et les perturbations climatiques (p. ex., vagues de froid), les changements dans les populations d'insectes volants, et la perte et la dégradation des habitats par l'intensification de l'agriculture, l'assèchement et le remblayage des milieux humides et la démolition des granges et autres structures rurales prisées pour la nidification (COSEWIC 2011). Des programmes d'éducation et de sensibilisation du public sont requis pour éviter la destruction des colonies et des lieux actuels de nidification en raison de l'intolérance humaine à l'égard du bruit et des excréments d'oiseaux.
Citation recommandée: Hearne, M.E. 2015. Hirondelle rustique dans Davidson, P.J.A., R.J. Cannings, A.R. Couturier, D. Lepage, et C.M. Di Corrado (eds.). Atlas des oiseaux nicheurs de Colombie-Britannique, 2008-2012. Études d'Oiseaux Canada. Delta, C.-B. http://www.birdatlas.bc.ca/accounts/speciesaccount.jsp?sp=BASW&lang=fr [05 oct. 2024]
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