Photo: Ron Ridout
Indices de nidification |
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Nombre de parcelles
Tendances BBS à long terme
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Abondance moyenne par région Régions de conservation des oiseaux [graphique]
Écoprovince [graphique]
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Abondance moyenne par habitat [graphique]
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Caractéristiques et aire de répartition Le Cormoran à aigrettes est un grand oiseau aquatique voyant et grégaire qui forme des colonies de nidification le long des littoraux du Pacifique et de l'Atlantique de l'Amérique du Nord ainsi que dans les milieux humides en eau douce depuis les Grands Lacs jusqu'aux Grandes Plaines et au Grand Bassin. Il hiverne le long des littoraux de l'Amérique du Nord et dans les plaines côtières du sud des États-Unis (Dorr et coll. 2014). Deux sous-espèces se retrouvent probablement en Colombie-Britannique (Dorst et Mougin 1979, Watson et coll. 1991), P. a. albociliatus le long du littoral et possiblement P. a. auritus sur le continent (Dorr et coll. 2014). L'emplacement des colonies de P. a. albociliatus est plutôt variable à l'intérieur de son aire de répartition sur le continent qui s'étend du sud de la Colombie-Britannique jusqu'à la Basse-Californie (Anderson et coll. 2004).
Répartition, abondance et habitat La présence du Cormoran à aigrettes en Colombie-Britannique se limite à la partie sud du littoral ainsi qu'à deux colonies découvertes récemment qui se trouvent près de lacs intérieurs. Dix colonies côtières ont été recensées pendant la période de l'Atlas et elles étaient toutes situées dans la région des îles Gulf et du port de Vancouver dans l'écoprovince de la dépression de Géorgie. La colonie la plus importante se trouvait sur l'île Mandarte (548 couples), suivie par la colonie de l'île Mitlenatch (327 couples). Des colonies de nidification ont également été repérées sur les falaises de l'île Gabriola (75 couples), sur les falaises de l'île Galiano (48 couples), sur l'île Tent (34 couples), sur l'île Arbutus (22 couples), sur l'île Pender Nord (6 couples), sur l'îlot Christie (nombre non précisé), près du Ironworkers Memorial Bridge à Vancouver (93 couples) et sous le pont de la rue Granville (nombre non précisé). La variation dans l'occupation des aires de nidification depuis que le registre a été créé en 1959 est caractéristique de la biologie de reproduction du Cormoran à aigrettes : le changement est plus évident sur l'île Mitlenatch, puisque 10 couples de cormorans y ont d'abord niché en 1993, puis le nombre a augmenté jusqu'à 70 couples en 2000 (Moul et Gebauer 2002) et à 327 couples pendant la période de l'Atlas.
Sur le continent, la nidification a lieu dans deux colonies de nidification très éloignées, soit au lac Leach dans la vallée de la rivière Kootenay, où la nidification a été recensée pour la première fois en 2003 et où le nombre de couples a augmenté jusqu'à 100 couples en 2008; et au lac Stum dans la région de Cariboo, où la nidification a été relevée pour la première fois en 1993 (Moul et Gebauer 2002 et où le nombre de couples a augmenté jusqu'à atteindre au moins 25 nids en 2008. L'observation consignée dans l'Atlas de deux cormorans dans les basses terres de la rivière de la Paix pendant la saison de nidification indique la proximité d'un site de nidification.
En Colombie-Britannique, les sites de nidification du Cormoran à aigrettes incluent les surfaces rocheuses nues, les arbres, les pieux, les ponts et les tours hydroélectriques. Près du littoral, l'espèce est souvent associée à d'autres oiseaux marins qui ont besoin d'habitats de nidification similaires et ont peut-être avantage à être alertés rapidement lorsqu'un danger approche. Les cormorans près du littoral sont associés aux Goélands à ailes grises, aux Cormorans pélagiques et aux Guillemots colombins. En ce qui concerne les Cormorans à aigrettes en colonies sur le continent, ils sont associés aux Grands Hérons et aux Pélicans d'Amérique.
Conservation et recommandations Anderson et coll. (2004) recommandent de traiter la sous-espèce côtière P. a. albociliatus séparément des autres Cormorans à aigrettes. Ceux-ci croient que la sous-espèce côtière déplace ses colonies en fonction des sources de nourriture locales. Un autre facteur pourrait être les perturbations causées par leur prédateur, la Pygargue à tête blanche, ainsi que ses attaques (Sullivan 1998, Van Damme et Colonel 2007). La préservation et la surveillance des sites de nidification propices connus pour rendre compte de la tendance de l'oiseau à se déplacer permettraient d'améliorer la compréhension de la mobilité de la population.
Remerciements Mme Trudy Chatwin a fourni les données de nidification pour le détroit de Georgie.
Citation recommandée: Butler, R.W. 2015. Cormoran à aigrettes dans Davidson, P.J.A., R.J. Cannings, A.R. Couturier, D. Lepage, et C.M. Di Corrado (eds.). Atlas des oiseaux nicheurs de Colombie-Britannique, 2008-2012. Études d'Oiseaux Canada. Delta, C.-B. http://www.birdatlas.bc.ca/accounts/speciesaccount.jsp?sp=DCCO&lang=fr [13 sept. 2024]
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