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Élévation: 4 - 1138 m Statut de conserv.: Non menacée Importance globale de la population de C.-B.: 6

Nombre de parcelles Confirmé Probable Possible Points d'écoute 4 2 53 35 Tendances BBS à long terme Région Années Tendance (interv. de conf.) Fiabil. Brit. Col. 1970 - 2012 0.804 (-3.78 - 5.49) Low Canada 1970 - 2012 3.3 (1.24 - 7.83) Medium

Caractéristiques et aire de répartition Le Goéland à bec cerclé, l'un des plus petits goélands à tête blanche, nidifie sur une bonne partie des lacs d'Amérique du Nord, des cordillères pacifiques à la forêt boréale et aux biomes des Prairies. Entre 1850 et 1920, cette espèce a frôlé l'extinction sous l'effet combiné des attaques directes (pour ses plumes et ses oeufs) et de la perte de son habitat de reproduction en raison de l'établissement humain. Cependant, au cours des années 1960 et 1970, sa population a connu une « explosion » qui se poursuit aujourd'hui dans certaines régions. Dans l'ouest de l'Amérique du Nord, le Goéland à bec cerclé a élargi sa population nicheuse grâce au développement de l'agriculture, à la création de réservoirs et à la prolifération des dépotoirs (Pollet et coll. 2012). Autrefois oiseau de passage peu fréquent dans le sud de la Colombie-Britannique (Campbell et coll. 1990), le Goéland à bec cerclé s'est imposé dans les années 1960 comme espèce nicheuse de l'intérieur et constitue aujourd'hui une espèce commune dans certaines parties du sud de la province, prompte à exploiter les ordures et les aumônes dans les cours d'école, les parcs et aux abords des restaurants rapides, pour devenir un oiseau urbain familier.

Répartition, abondance et habitat La première colonie de Goélands à bec cerclé a été consignée en 1968; elle avait été observée sur l'île de Grant (île Whiskey), située sur le lac Okanagan (Cannings et coll. 1987). Une deuxième colonie a été observée en 1985 sur l'île Ellis, située sur le lac Fraser (Campbell et coll. 1990). Une troisième colonie a été observée en 1989 sur l'île Christmas du lac Shuswap, à hauteur de Salmon Arm (Howie 2015). Plus récemment, des colonies se sont établies à Osoyoos, dans le sud de l'Okanagan, et à Dawson Creek, dans les basses terres de la rivière de la Paix.

Les relevés de l'Atlas ornithologique indiquent que le Goéland à bec cerclé a poursuivi son expansion vers l'arrière-pays à titre d'espèce nidificatrice. Dans l'écoprovince de l'intérieur subboréal, des aires de nidification probables ont été relevées au lac Stuart. La présence d'aires de nidification n'a pas été confirmée à la colonie voisine du lac Fraser, bien que des spécimens y aient été observés. Dans l'écoprovince de la zone intérieure sud, la colonie du lac Shuswap compte entre 300 et 1 000 couples selon le niveau d'eau saisonnier (Hilary 2015). Les spécimens n'ont pas été dénombrés dans la colonie de l'île de Grant. La colonie d'Osoyoos, qui comptait jusqu'à 81 couples en 1996, est aujourd'hui estimée à 41 à 50 couples seulement en raison du manque d'espace occasionné par la construction, aux bassins de stabilisation des eaux usées d'Osoyoos (Brown 2015). La colonie de Dawson Creek dans l'écoprovince des plaines boréales ne compte pas plus de six nids édifiés sur l'estacade d'un réservoir municipal (Phinney 2015).

Le Goéland à bec cerclé fréquente les lieux habités où l'on trouve des décharges publiques, des plages, des parcs gazonnés, des cours d'école et des terrains de jeu, des établissements de restauration rapide et les aires de stationnement voisines. Il exploite les activités agricoles, se nourrissant d'insectes, de vers et de souris dans les champs cultivés. Pour nicher, il s'installe sur de petites îles et sur les rives isolées de milieux humides.

Conservation et recommandations À l'heure actuelle, on considère l'état du Goéland à bec cerclé en Colombie-Britannique comme étant sûr ou même qu'il s'améliore, de sorte qu'il ne suscite aucune préoccupation en matière de conservation. Les colonies de nidification peuvent être difficiles à trouver. Plusieurs des 10 km carrés présentant possiblement des sites de nidification reflètent probablement les comptes rendus d'oiseaux dans des habitats possiblement convenables, mais il vaut la peine de procéder à des visites de suivi au cours des prochaines années afin de documenter toute poursuite de cette expansion.

Chris R. Siddle

Citation recommandée: Siddle, C.R. 2015. Goéland à bec cerclé dans Davidson, P.J.A., R.J. Cannings, A.R. Couturier, D. Lepage, et C.M. Di Corrado (eds.). Atlas des oiseaux nicheurs de Colombie-Britannique, 2008-2012. Études d'Oiseaux Canada. Delta, C.-B. http://www.birdatlas.bc.ca/accounts/speciesaccount.jsp?sp=RBGU&lang=fr [17 sept. 2024]