Éducation
Cours de premier cycle d’ornithologie sur le terrain à l’aide de l’Atlas des oiseaux nicheurs de la Colombie-Britannique
par Docteur John G. Woods, chargé de cours à temps partiel, UBC Okanagan
L’Atlas a offert un cadre éducatif idéal pour le cours d’ornithologie sur le terrain de 10 jours offert par le campus Okanagan de l’Université de la Colombie-Britannique, à Kelowna.
Lorsque l’université a lancé ce cours facultatif du programme de biologie de trois ans, en 2012, les étudiants ont pu consulter en ligne l’ensemble de données grandissant de l’Atlas et contribuer à un projet réel de science citoyenne. Plus important encore, les protocoles de travail sur le terrain de l’Atlas (éthique, codes des espèces et de la reproduction, classification des habitats, procédures d’enquête) ont donné aux étudiants une idée du genre de travail réalisé dans le cadre d’un projet d’ornithologie sur le terrain. Le cours a rapidement transformé ce premier groupe d’étudiants en une véritable équipe.
Imaginons un cours universitaire qui débute à une heure différente chaque jour, selon l’heure locale du lever de soleil, et pour lequel il faut être sur le terrain de recherche et prêt à travailler plusieurs heures avant que l’étudiant moyen n’ait même déjeuné. Le petit matin est le meilleur moment pour voir et écouter les oiseaux, car il s’agit de la période la plus active de leur journée. Se lever tôt est donc un point essentiel du protocole de l’Atlas pour estimer l’abondance des espèces.
Bien que la période de collecte des données de l’Atlas (2008-2012) soit conclue, les normes d’éthique sur le terrain, la codification et les protocoles de travail de l’Atlas forment toujours les bases de la collaboration entre les classes chaque printemps. Environ 20 étudiants par année (la taille maximale de la classe) apprennent à identifier les oiseaux par leur apparence et leur chant et à reconnaître des comportements précis des oiseaux, et découvrent l’importance de protocoles cohérents de recherche et de sécurité sur le terrain.
Facilement consultable en ligne, l’Atlas demeure une riche source d’information pour les étudiants sur la distribution des oiseaux nicheurs en Colombie-Britannique, et illustre le pouvoir éducateur de la science citoyenne.
Figure 1. Cours d’ornithologie sur le terrain, mai 2014, lac Robert, Okanagan central © UBC John G. Woods
Projets et études d’étudiants du premier cycle
L’ensemble de données de l’Atlas est particulièrement adapté : i) aux analyses exploratoires par des étudiants du premier cycle, dont certaines pourraient mener à des études du niveau de la maîtrise ou du doctorat, et ii) aux cours de premier cycle en écologie et en usage des systèmes d’information géographique (SIG) mettant l’accent sur l’interprétation des données brutes en vue de mettre une hypothèse à l’épreuve.
De nombreux étudiants universitaires, surtout en Colombie-Britannique, mais également dans d’autres provinces et États de l’Amérique du Nord, ont fait appel à la base de données pour explorer des sujets très divers, dont :
- l’évolution de la distribution des oiseaux du Grand Vancouver au fil du développement et de l’expansion urbaine.
- la schématisation de la densité des espèces aviaires dans des régions définies.
- l’évaluation du risque biologique (SIG) posé par des emplacements possibles de parcs éoliens
- l’évaluation des niveaux d’autocorrélation spatiale selon diverses techniques de quantification de la biodiversité.
- le caractère approprié des zones protégées actuelles de la Colombie-Britannique pour la conservation de la biodiversité.
- une analyse multiennale des populations d’oiseaux terrestres nicheurs dans les parcs nationaux de Yoho et de Kootenay, en Colombie-Britannique.
- la rédaction d’énoncés de politiques : recommandations relatives aux espèces en péril en Colombie-Britannique.
- les effets comparatifs des oiseaux d’eau et des processus géographiques dans l’enrichissement en nutriments et l’eutrophication des lacs d’eau douce.