Préface
Je m’intéresse aux oiseaux depuis toujours. Ils procurent de la joie à de plus en plus de gens de par le monde, en particulier au Canada. Ces dernières années, j’ai constaté une baisse alarmante des effectifs de nombreuses espèces qui étaient autrefois communes dans mon univers. Bien sûr, les populations d’oiseaux représentent le proverbial canari dans la mine de charbon. Leur santé est liée à celle des êtres humains. L’Atlas des oiseaux nicheurs apporte une crédibilité scientifique aux impressions générales. De plus, il sensibilise la population à l’avifaune et fait resurgir ce sentiment de joie que j’éprouvais jadis.
Des recherches récentes montrent que la fréquentation de la nature est bénéfique pour l’esprit et le corps. Elle améliore l’acuité sensorielle et réduit le risque de dépression et d’autres problèmes de santé mentale. L’observation des oiseaux est un excellent prétexte pour sortir et être attentif à ce qui se passe autour de soi. Cette activité requiert évidemment qu’on apporte avec soi un guide d’identification, mais l’information qu’il fournit est forcément limitée. Or l’Atlas des oiseaux nicheurs constitue un important complément pour quiconque s’intéresse à la faune aviaire. Ainsi, récemment, je me demandais pourquoi les Petits Garrots s’attardent çà et là au printemps alors que les oiseaux des autres espèces sont déjà sur leurs lieux de nidification. Dans l’Atlas, j’ai lu que les garrots nichent un peu plus tard au printemps, surtout dans l’intérieur de la Colombie Britannique. L’Atlas est donc aussi une mine d’information inestimable pour les observateurs d’oiseaux, qu’ils soient novices ou expérimentés.
Robert Bateman, O.C., O.B.C.