Indices de nidification |
Probabilité d'observation |
Élévation |
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Nombre de parcelles
Tendances BBS à long terme
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Abondance moyenne par région Régions de conservation des oiseaux [graphique]
Écoprovince [graphique]
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Abondance moyenne par habitat [graphique]
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Caractéristiques et aire de répartition Le Courlis à long bec est le plus grand échassier d'Amérique du Nord, doté d'un bec extraordinairement long, adapté pour extraire les vers dans les prairies et les pâturages, et les crevettes et les crabes sur les replats de marée. C'est un migrateur à courte distance et l'un des premiers arrivants printaniers. Ses parades aériennes, son chant tyrolien mélancolique et son riche plumage de cannelle égayent les premiers jours du printemps à travers les Prairies, le Grand Bassin des États-Unis et les régions vallonneuses et intermontagneuses de l'ouest de l'Amérique du Nord. Il hiverne le long de la côte du Pacifique et sur les plaines du sud de la péninsule du Yucatán. Au cours des 150 dernières années, la population du Courlis à long bec en Amérique du Nord a diminué et son aire de répartition a rétréci, en raison d'abord de l'industrialisation de l'agriculture, puis de l'intensification de l'agriculture et de l'expansion urbaine (Dugger et Dugger 2002). Cependant, en Colombie-Britannique, c'est une autre histoire : le courlis s'est au contraire étendu partout dans la province au cours de cette période.
Répartition, abondance et habitat En Colombie-Britannique, son territoire de reproduction se limite aux fonds de vallée et aux prairies de la zone centrale méridionale intérieure. Les relevés de l'Atlas ornithologique indiquent qu'une expansion de ce territoire vers le nord et vers l'ouest s'est produite depuis les recherches de Campbell et coll. (1990), de nouvelles populations de nidification ayant été observées le long du fleuve Fraser dans le sillon des Rocheuses, au confluent du fleuve et de la rivière Nechako à l'ouest de Burns Lake, ainsi que sur la partie occidentale du plateau Chilcotin. Une hausse localisée des groupements est apparente le long de la portion centrale du fleuve Fraser, plus précisément à proximité de la jonction avec la rivière Bridge. Les relevés de l'Atlas indiquent cependant une diminution des aires de nidification saisonnière dans les régions de l'Okanagan du nord et de Shuswap, ce qui laisse entrevoir un déclin à cet endroit.
Les aires les plus nombreuses se situent dans la région du plateau du Fraser de l'écoprovince intérieure centrale, ce que corroborent les valeurs élevées les plus étendues de probabilités d'observation ainsi que les données sur l'abondance consignées lors des dénombrements ponctuels. Ces valeurs et données sont moins étendues mais aussi élevées dans les montagnes du sud de l'intérieur (soit les sections de la vallée de Creston et de la vallée Robson du sillon des Rocheuses) et les écoprovinces de l'intérieur subboréal (de la région au confluent du Fraser et de la rivière Nechako).
Le Courlis à long bec niche dans les prairies peu arborées, de préférence à herbes courtes, où poussent peu de hautes graminées et d'arbustes, notamment l'armoise argentée (de l'espèce Artemisia) (Dugger et Dugger 2002). À certaines occasions, il niche aussi dans des zones cultivées. Une utilisation importante des terres à prédominance agricole a été observée à proximité des prairies indigènes (Devries et coll. 2010). La période du relevé n'a pas permis de repérer de nids bien que des spécimens aient été observés en compagnie de jeunes à l'envol dans des champs de luzerne cultivée (Medicago sativa) et dans des champs de foin adjacents aux prairies indigènes et aux terres arbustives; Campbell et coll. (1990) signalent que les oiseaux élèvent leurs petits dans les zones humides et les prés de fauche.
Conservation et recommandations Le COSEPAC considère cette espèce comme étant spécialement préoccupante depuis 1992 et en vertu de la Loi sur les espèces en péril depuis 2005, et ce, principalement en raison de la contraction de son aire de distribution, de la taille réduite de sa population et des préoccupations continues que suscitent la perte de l'habitat et la dégradation des aires de nidification et d'hivernage (Environnement Canada 2013). L'expansion apparente de son aire en Colombie-Britannique est encourageante, de sorte qu'on devrait continuer de la surveiller. L'utilisation des terres cultivées en tant qu'habitat de nidification en Colombie-Britannique devrait constituer une priorité de la recherche.
Citation recommandée: Davidson, P.J.A. and N. Mahony. 2015. Courlis à long bec dans Davidson, P.J.A., R.J. Cannings, A.R. Couturier, D. Lepage, et C.M. Di Corrado (eds.). Atlas des oiseaux nicheurs de Colombie-Britannique, 2008-2012. Études d'Oiseaux Canada. Delta, C.-B. http://www.birdatlas.bc.ca/accounts/speciesaccount.jsp?sp=LBCU&lang=fr [09 oct. 2024]
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